Nos Dimanches

Ils parlent de fêtes improvisées
Ou prévues de longues dates.
De soirées délestées
Ou les corps cessent de se battre.

Ils parlent de filles d'une nuit
Dont ils n'ont retenu ni la voix, ni le nom
D'histoires fausses déglutis
Face à des verres vides où se meurent des glaçons.

Ils disent tu ne me croira jamais
Je te jures je ne ments pas
Mais ne cessent d'en rajouter
Pour enjoliver leurs blablas

Quand Cèdent Les Digues

Et puis tu m'as souris
Et de suite j'ai compris
Que les digues avaient cédé

Alors j'ai vu toute cette eau
Envahir le plateau
De nos plaines inondables

J'ai vu toute cette eau
Inonder le beau
Montrer l'insondable

Le Temps Qu'il Nous Reste

Ci-gît nos amours buissonières,
Par les chemins de traverses,
Menant droit à la mer.

Ci-gît nos ciels endormis,
Sous les belles averses,
Dans les sillons gorgés de pluie.

Et le temps qu'il nous reste
Tiendra-t-il ses promesses ?
Et ce poids qui nous lest

Qu'avons nous fait
Du temps qu'il nous reste
Du manque de tout
Du manque de nous